Quelles sont les conséquences de la défaite de la France?
I- La défaite et le régime de Vichy.
A. La défaite de la France.
Après une période d’attente appelée la drôle de guerre, la Wehrmacht lance, en mai 1940, son offensive en France. Elle met l'armée française en déroute et progresse vers le Sud entraînant l'exode de 8 à 10 millions de Français.
Le 16 juin 1940, le maréchal Pétain devient le chef du gouvernement. Il demande l’armistice, qui est signé à Rethondes le 22 juin et qui impose à la France de très dures conditions :
- L’Alsace et la Lorraine sont annexées par l’Allemagne.
- Le reste du pays est coupé en deux zones par une ligne de démarcation : au Nord, les Allemands contrôlent la zone occupée et au Sud, la zone dite « libre » est sous l’autorité du gouvernement français.
- Les frais d’occupation sont à la charge des Français.
B- L’Etat français (ou régime de Vichy) : un régime antirépublicain et autoritaire
Installé à Vichy en zone libre, l’Etat français est une dictature ; en juillet 1940, le maréchal Pétain obtient les pleins pouvoirs. C’est la fin de la IIIe République et le début de l’Etat français.
Il propose une « Révolution nationale » basée sur de nouvelles valeurs qui remplacent celles de la République : Travail, famille, patrie.
La presse et la radio sont censurés, le Parlement n’est plus réuni et Pétain fait l’objet d’une propagande (affiches, chansons…), culte de la personnalité…
C. Un régime antisémite qui collabore
En octobre 1940, Pétain rencontre Hitler à Montoire et engage la France dans une collaboration d’Etat avec l’Allemagne nazie.
Le Service du Travail Obligatoire (STO) est mis en place tout comme de nombreuses réquisitions.
Le régime est antisémite et participe au génocide des Juifs : On met en place un statut des juifs (étoile jaune, exclusion de certains métiers…), la Milice et la police française aident la Gestapo à les pourchasser et les déporter (ex : la rafle du vel’d’Hiv en juillet 1942).
D. Vivre sous l’occupation.
Les conditions de vie des Français sous l’occupation allemande sont difficiles :
- Les populations manquent de tout, surtout en ville : c’est la pénurie. Des cartes de rationnement sont mises en place.
- On cherche des produits de remplacement appelés ersatz (chicorée = café)
- Pour améliorer le quotidien, le marché noir et le « système D »se développent.
- Les populations vivent aussi dans la crainte de l’occupant.
Rationnement : action de répartir les aliments et différents produits pour les faire durer plus longtemps.
II- De Gaulle et la Résistance
Après la défaite militaire de 1940, le général de Gaulle refuse l’armistice et se réfugie à Londres.
Le 18 juin 1940, il lance un appel à la BBC depuis Londreq pour poursuivre le combat ; c’est l’acte de naissance de la Résistance. Il fonde les Forces Françaises Libres (FFL) au côté desquelles il reçoit le soutien des alliés (Royaume Uni et Etats-Unis) mais aussi celle des colonies : Ils deviennent le symbole de la France libre.
Dès 1940, certains Français s’opposent à l’occupation allemande mais aussi au régime autoritaire de Vichy : sabotages, tracts… Petit à petit, cette résistance s’organise en réseaux, mouvements et dans les maquis, et rassemblent des personnes issues de milieux sociaux et politiques différents. A partir de 1943 et du STO, le nombre de résistants augmente.
De Gaulle cherche à unifier la Résistance intérieure autour de lui. Il charge Jean Moulin de créer un Conseil National de la Résistance (CNR) qui coordonne l’action de la Résistance intérieure à partir de 1943. Ces différentes organisations forment alors un ensemble appelé les Forces Françaises de l’Intérieur (FFI).